Perspective
Un centre multifonctionnel au cœur de l’Europe
L’objectif principal du China-Belgium Technology Center (CBTC) Smart Valley est de permettre à des entreprises innovantes chinoises et européennes, start-ups ou confirmées, de trouver des synergies et développer des projets pilotes. A terme, le centre pourra accueillir environ 200 sociétés et 1.500 emplois dans le Parc scientifique de Louvain-la-Neuve, ville universitaire située à moins de 30 km au Sud de Bruxelles. Le CBTC regroupe des entreprises autour de cinq pôles d’activités liés aux technologies et aux sciences du vivant : la biotechnologie, l’électronique et l’optoélectronique, les technologies de l’information et de la communication (TIC), l’ingénierie verte et le développement durable. Comprenant également un incubateur de start-ups, le projet offre un environnement de travail accueillant, aussi flexible que modulable.
En appui des 75.000 m² d’espaces de bureaux, ensemble de services complémentaires aux entreprises est organisé autour de la place publique. Le CBTC comprend un hôtel de 172 chambres (8.000 m²), un centre de conférence et de services polyvalent (5.000 m²) comportant notamment des restaurants, un point poste, un service de nettoyage à sec et des commerces de proximité. Des infrastructures logistiques et un parking souterrain de 825 places (30.000 m²) complètent le programme fonctionnel.
Un lieu d’échange et de sérendipité comme point focal
Le succès d’un outil d’innovation comme le CBTC repose sur les interactions et les échanges réguliers entre les personnes qui y travaillent. Le rôle de l’architecte est de mettre en place les conditions de cette sérendipité. Nous avons donc articulé le projet autour d’une place piétonne reliant les entrées des pôles d’innovation et regroupant les fonctions “vivantes” du programme : hôtel, restaurants, commerces, centre de conférence, etc. Cette place urbaine devient le point de référence des divers éléments du programme.
Le projet tire également parti de la topographie du site qui présente une différence de hauteur de près de 14 m entre les points haut et bas du terrain. Sous la place centrale, le parking et des utilités constituent un socle minéral ancré dans le terrain au Sud et largement ouvert côté Nord. Posées sur ce socle massif, les ailes de bureau largement vitrées forment un ensemble dynamique et puissamment architecturé.
L’architecture se veut simple et joue sur ces deux univers contrastés. Les façades du socle commun sont constituées de murs en briques et de bandeaux en béton architectonique dont les baies verticales accentuent les ombres par leurs entailles profondes. Les façades lisses des ailes de bureaux présentent des bandeaux vitrés de nuances légèrement variées, animées de pare-soleils en acier inoxydable.
« Le succès d’un outil d’innovation comme le CBTC repose sur les interactions et les échanges réguliers entre les personnes qui y travaillent. Le rôle de l’architecte est de mettre en place les conditions de cette sérendipité. »
Réfléchir un développement flexible et durable
Face à l’ampleur du projet totalisant près de 120.000 m², nous avons instauré une hiérarchie claire distinguant deux types d’espaces : d’une part, des espaces de travail génériques et flexibles et d’autre part, des lieux emblématiques et spécifiques qui renforcent l’identité de l’ensemble.
Les espaces de travail sont destinés à évoluer dans le temps en fonction des besoins et nécessitent une grande rationalité constructive et budgétaire. Les surfaces proposées à la location sont largement modulables, depuis une unité minimale de 20 m² jusqu’à un plateau entier. Les gabarits élancés et la configuration des locaux permet à la lumière naturelle de pénétrer jusqu’aux couloirs centraux. Nous y avons également prévu des bureaux partagés dans un esprit “nouveau monde du travail”.
Les lieux emblématiques confèrent une identité propre au complexe. Ils et sont partagés par la collectivité. Dans cet esprit, un puits de lumière de quatre étages marque le hall d’entrée des pôles d’innovation. Le bar de l’hôtel s’ouvre sur trois niveaux en bordure du plan d’eau. Les salles de conférence et de réunion bénéficient d’une volumétrie particulièrement généreuse.
Outre la flexibilité inscrite dans son ADN, le projet se veut exemplaire sur le plan environnemental. Nous y avons notamment mis en œuvre des équipements techniques à haute performance et des panneaux photovoltaïques, alliés à une très bonne isolation et à des protections solaires passives intégrées à l’architecture. La gestion intelligente des eaux sur le site constitue également un challenge, l’objectif étant d’éliminer tout rejet d’eau pluviale à l’égout, y compris en cas de pluie centennale. Les eaux de pluie sont donc entièrement stockées et infiltrées sur le site. La gestion de l’eau devient alors une histoire qui se raconte dans les abords, les chemins piétons, la place commune et le plan d’eau.
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